Récit de notre ascension.
1er jour
Départ à 7h30 après le petit
déjeuner. Nous sommes 9 dans le groupe et je suis le seul gars ;) Nous
faisons la connaissance de notre guide et de nos 4 porteurs tous originaire du
village de départ : Senaru.
Les porteurs sont en claquettes
avec une espèce d’altère en bambou sur l’épaule comme guise de sac, rempli de
matériel de campement et de nourriture pour les 3 prochains jours. Equipement
assez étonnant pour grimper à 3700 mètres, je me laisse à penser que ça ne doit
pas être trop dur d’aller au sommet… faute grave…
Après notre enregistrement au registre des départs, nous démarrons notre première journée de trek. Au programme : 2000 mètres de dénivelé soit 6h de marche.
Nous faisons connaissance avec les membres du groupe, 5 allemandes et 2 françaises, aucune d’entre elles n’a d’expérience en randonnée et trek.
Après notre enregistrement au registre des départs, nous démarrons notre première journée de trek. Au programme : 2000 mètres de dénivelé soit 6h de marche.
Nous faisons connaissance avec les membres du groupe, 5 allemandes et 2 françaises, aucune d’entre elles n’a d’expérience en randonnée et trek.
Après 1h30 de marche, nous
arrivons au premier arrêt. Il y a beaucoup de groupes entre 3 et 10 personnes
par groupe, au total je compte approximativement une soixantaine de personnes.
J’en aperçois beaucoup avec de petites basket de ville, et certain on déjà du
mal à reprendre leur souffle !! C’est là que je me dis que les gars n’ont
pas conscience de ce qui les attends. ..
On repart. La pente est raide
mais le chemin est à l’ombre. J’ai de bonnes jambes et Femke me suis sans
problème. Nous dépassons déjà certain qui souffre.
Après 3h, pause déjeuner. Les
porteurs sont déjà entrain de cuisiner lorsque nous arrivons. Ils marchent vite
et sans peiner… impressionnant !!
1h de pose pour tout le monde avec un bol de noodles, du thé et des fruits
pour nous aider à repartir.
C’est reparti pour 1h30 de
marche, la pente est toujours aussi raide mais le chemin est plutôt facile à
monter avec des roches et escalier naturel. Nous arrivons au 3ème
« checkpoint ». Nous n’avons plus d’eau… il va falloir attendre le
prochain porteur avant de repartir. Nous repartons après avoir avalé quelques
gâteaux pour nous redonner des forces. La dernière partie est difficile mais
nous arrivons finalement. La vue est magique ce qui nous fait oublier la
fatigue. La 1ère journée s’est donc plutôt bien passée et nous
attendons avec impatience la suite.
Les porteurs installent les
tentes en face du volcan et nous servent du thé. Tout le monde est plus ou
moins fatigué et certain se demande « déjà » ce qu’ils sont venus faire
ici ^^
2 ème jour
La nuit a été courte et
relativement froide. Les matelas sont très fin et le sol très dur. Pas facile
de se reposer surtout pour Femke qui a passé une très mauvaise nuit à cause de
douleurs au ventre. Cette deuxième journée de marche sera un vrai calvaire pour
elle.
Après un petit déjeuner copieux
(pancake-café et du thé avec une bonne dose de sucre pour Fem) nous repartons
pour 2+3 heures de marche. 2h pour descendre jusqu’au lac et 3h pour remonter au
deuxième site de camping. La descente est raide et assez technique. Nous sommes
toujours tous les deux. Femke est très fatiguée et son ventre est très
douloureux mais pas question de faire demi-tour maintenant… nous poursuivons et
arrivons au lac. Une petite baignade rapide pour nous rafraichir et nous laver
surtout J
puis nous arrivons au site pour le repas. Les porteurs toujours en forme
commencent à cuisiner et pendant ce temps là nous allons aux sources chaudes à
quelques centaines de mètre du lac. Là c’est énorme !!!! L’eau arrive
directement en cascade du volcan à une température parfaite. Nous en profitons
pour nous reposer un bon moment avant d’aller manger. Au repas : riz aux
légumes, ananas et thé.
Pause repas terminée, nous
repartons ensemble pour la montée de 3 heures. Femke ne se sent toujours pas
mieux et me laisse partir devant car elle veut aller à son rythme. La montée
est dure et en plein soleil, je double de nombreuses personnes qui on du mal.
Je rattrape un groupe de français et je finirais la montée avec eux. En
arrivant, j’aperçois le sommet très proche.
La dernière journée de marche
commence à 2h du matin pour admirer le lever de soleil au sommet du volcan. Je
pose mon sac et me dégourdi les jambes. Je suis le premier de mon groupe à
arriver et peu de personnes des autres groupes sont arrivées. Je me dis que Fem
ne va pas arriver de sitôt. Erreur, 10 minutes plus tard Fem arrive à bout de
souffle et très affaiblis… forcément, avec 3 cuillères de sucre et 3 cuillères
de riz il ne lui reste pas beaucoup d’énergie.
En montant elle a croisée
d’autres personnes vraiment mal au point. Etant donné son état très fragile,
Fem décidera (avec beaucoup de regret) comme beaucoup de monde de ne pas tenter
la dernière ascension pendant la nuit.
Les filles du groupe arrivent à
leur tour. Marqué par cette deuxième journée de trek, elles décideront toute de
ne pas tenter le sommet (ce qui s’avérera une sage décision). Je partirais donc
tout seul avec le guide, Ilok , pour l’ascension finale de 3 heures
pendant la nuit.
Après un repas copieux et
beaucoup de thé, tout le monde part se coucher fatigué.
3ème jour : le
sommet
1h30 du matin, Ilok me réveil. Le
départ était prévu à 3h, mais il me propose de partir directement après un thé
et quelques gâteaux secs. Je rempli mon camel bag à fond, enfile de nombreux
vêtement car il fait très froid et allume ma frontale. Nous partons à 2 heures
du matin. J’aperçois au loin quelques lumières de personnes déjà parti. Il fait
noir et froid et la pente est rude et glissante mais je sais qu’après 30
minutes ça devrait être moins raide.
30 minutes plus tard nous
arrivons sur la crête du volcan et dépassons le groupe de tête composé
uniquement d’indonésiens. Ils sont à bout de souffle et mort de froid. Le vent
souffle fort et mon guide commence à trembloter. Nous sommes les premiers sur
le sentier et je commence à me dire qu’il est un peu tôt pour arriver au
sommet. Nous avançons 1h de plus, la pente est moins raide et plus facile mais
le vent est glaciale. Ilok me propose de s’arrêter pour faire un feu avec les
quelques branches qu’il a récupérer sur le chemin. On se met à l’abri derrière
quelques roches mais le vent est tellement puissant que l’on n’arrive pas à le
démarrer. Après 20 minutes nous n’arrivons pas à allumer ce foutu feu, je fouille
dans mes poches et trouve quelques papiers et un emballage plastique de gâteau
qui deviendra un excellent allume feu. Ce feux nous réchauffe bien, nous
restons peut être 20 minutes à nous réchauffer et apercevons le groupe
d’indonésiens arriver. Ils sont frigorifier et se précipite autour du feu.
Nous repartons ! Ilok
grelotte de plus en plus. Nous arrivons à l’entrée de la dernière difficulté.
1h de marche sur une pente de gravier. Là, Ilok se recroqueville derrière un
rocher et me dit qu’il faut attendre car il y a trop de vent pour monter
jusqu’au sommet. Il commence à me faire peur car il fait vraiment froid, je lui
donne une serviette qu’il me restait dans mon sac qu’il s’empresse d’enrouler
autour de lui. Nous attendrons peut être 20 minutes dans le froid avant de voir
arriver le groupe d’indonésien. Ils sont vraiment mal au point, ils s’écroulent
les uns sur les autres derrière les rochers pour se protéger du froid. C’est à
ce moment là que je me suis vraiment demandé : mais qu’est ce que je fou
là !!! J
Après 10 minutes, mes jambes
commencent à être bien froides, je dis à
Ilok qu’il faudrait repartir avant d’avoir trop froid. Là je comprends qu’il
n’ira pas plus loin, il me propose de partir avec le groupe d’indonésiens… Vu
dans l’état où ils sont je me dis que je ne repartirais pas de sitôt. J’attends
quelques minutes puis 5 personnes arrivent à notre niveau. Il s’agit d’un guide
et de 4 autres personnes d’un différent groupe, 2 allemands, 1 anglaise et 1
belge. Ils ont froid mais on l’air beaucoup plus en forme que les autres. Après
quelques minutes « encore » d’attente je repartirais jusqu’au sommet
avec eux.
Au sommet, à 3726 mètres, la vue
n’est malheureusement pas complètement dégagée mais les nuages s’engouffrant
dans la montagne est tout de même un spectacle magnifique. Le levé de soleil
est magique et apporte enfin un brin de chaleur après ces 4 heures passées dans
le froid.
Nous ne serons que 8, plus un
guide, à parvenir au sommet dont 1 fille. Beaucoup ont abandonné sur la route à
cause du froid et surtout du manque d’équipement pour ce type de climat.
Après quelques photos et vidéos
il est temps de redescendre. La descente est largement plus facile, il suffit
de se laisser glisser dans la pente de gravier. Il me faudra à peine 1h de
descente pour rejoindre le camp. En arrivant au camp je vois Ilok, en bien
meilleur forme, les porteurs et les filles. J’avale un petit déjeuner copieux
puis il faut déjà repartir pour la dernière marche de la journée.
Au programme, 5h de descente.
Cette dernière descente me fera mal aux jambes, je finirais tant bien que mal
et quel soulagement une fois arrivé en bas. Du moment où je serais parti à
l’assaut du sommet jusqu’à l’arriver il se sera écouler 12h dont presque la
moitié dans un froid glaciale… quelle aventure. Fem finira cette dernière
descente avec le peu d’énergie qui lui reste, contente d’avoir réalisé ce trek
mais déçue de n’être pas être monté jusqu’au sommet. Il est temps d’aller se
reposer et de récupérer.
Pour conclure ce récit, il est
clair que personne ne s’attendais à des conditions aussi extrêmes. Les agences
touristiques nous vendent ça comme étant de la randonnée mais là c’est
quasiment du trek de haute montagne. Les marches ne sont pas vraiment belles,
mais les vues à chaque camp de base sont magnifiques.
Mais, au-delà des paysages, ce
qui m’aura le plus marqué pendant ces 3 jours c’est le courage, le sourire et
la gentillesse des porteurs. Ces gars sont de véritables machines et vu les
conditions dans lesquelles ils marchent et dorment, ce qu’ils réalisent est un
véritable exploit. Cependant, je continue de penser que ces conditions ne sont
pas acceptable, je me suis senti beaucoup de fois très gêné en les voyants
monter en claquette et dormir dans le froid. Ils ne sont clairement pas assez
équipé et mettent clairement en danger leur santé physique.
Ce trek de 3 jours restera une
aventure magnifique, réservé uniquement à des marcheurs équipés et expérimentés.
Les moments forts :
- -
La vue du premier camp de base
- -
Les sources d’eau chaudes
- -
Les derniers 100 mètres jusqu’au sommet
- -
Le courage et la gentillesse du guide et des
porteurs
salut vous deux,
RépondreSupprimerça ma fait plaisir de voir que le voyage continu bien.
je suis impressionné par le récit de l’ascension du volcan. j'imagine bien tes cuisses julien doivent etre dur comme du béton!!
je te souhaite un bon voyage pour la suite et continuez à mettre des photos.
a+
guillaume