Nous avons finalement passé une
semaine sous la chaleur insoutenable de Vientiane afin de faire le visa pour la
Chine. Heureusement l’air conditionné de notre chambre ainsi que la piscine d’un
hôtel de luxe nous offrent un peu de fraicheur. C’est à la première heure que le
mardi 9 avril nous allons chercher nos visa chinois à l’ambassade afin de fuir la
capitale et chercher un peu de fraicheur dans les vallées du sud.
Il fait trop chaud même pour les chauffeurs de tùk-tùk... c'est pour dire !!
Nous quittons la route
principale qui devient très vite ennuyeuse et partons à la découverte de la
plus grande cave du Laos : « Kong
Lor » . En chemin, nous sommes
agréablement surpris par la beauté du paysage. La brume a disparu grâce à une
averse et nous laisse une vue dégagée sur une magnifique vallée entourée de
falaises.
Une rivière souterraine traverse la cave du Kong Lor. La
visite se fait en Pirogue et dure 2 heure. Des dizaines de formations calcaires
se succèdent, très joliment mis en valeur par l’éclairage du lieu.
Premier essai pour Fem sur la moto !!
Nous continuons notre boucle en
direction de Lak Xao où nous passerons la nuit. Nous ne traînons pas dans cette
ville sans intérêt traversée par une route en terre toujours en construction et
très poussiéreuse. C’est tôt le matin que nous prenons la route qui traverse un
lac superficiel : le Nam Theung. La route est en terre, glissante par endroit, caillouteuse, avec de
la corrugation…un petit air d’Australie ? Nous nous arrêtons dans un petit
village pour un rafraichissement servit par des vietnamiens, nous sommes
décidément pas loin du Vietnam ! Et c’est reparti pour les 30 derniers km
sur une « route » toujours en construction il faut sillonner
entre les tractopelles, les camions et chercher le chemin quand il n’y en pas. II
nous aura tout de même fallu 3h pour faire les 70 km ! Heureusement pas de
casse ni de pneu crevé !
Il est encore tôt alors nous
continuons la route jusque Thakhek car nos visa expire le lendemain. Il nous
faut faire un petit tour en Thailande afin de refaire un visa Laos. Toute une
histoire !
Passage de frontière Thailande-Laos : renouvellement du visa
Nous arrivons à Thakhek et nous
nous rendons au ferry afin de faire un aller-retour Thailande-Laos et obtenir un nouveau visa laosien. On nous
indique que les étrangers doivent passer par la « friendship bridge »
situé à 12km de la ville. C’est donc reparti pour quelques km, et c’est non
sans mal que l’on trouve enfin le pont qui relie le Laos avec la Thailande.
La
frontière est toute neuve. Nous nous rendons au guichet, comme prévu il est
hors de question d’y aller en moto, il faut prendre le bus. Nous passons en Thaïlande
sans problème et repartons de suite vers le Laos. Il faut attendre plus d’une
heure pour le prochain bus. Par chance un officier nous propose de monter à l’arrière
d’un pick up appartenant à un Laosien qui souhaite retourner au Laos. On repasse donc le pont en direction du Laos les cheveux aux vents à l’arrière du pick up avec une vue splendide sur le Mékong.
On remercie le gentil monsieur et
on part régler nos visas sans aucun problème puis on se dirige vers le guichet
pour notre dernier tampon. Deux officiers un peu douteux regardent nos visa, le
tamponne puis nous demande 20 000 Kip car il est 6h passé. Nous sentons l’arnaque,
et jetons un coup d’œil à notre montre et nous l’informons avec un sourire amusé qu’il
est 17h30. Il rectifie et nous informe qu'après 16h et non 6h (hum…il s’embrouille
six – sixteen) il faut payer un extra. On lui explique qu’on vient de passer 3 guichets afin de sortir et revenir au Laos et qu’il est le premier à nous
demander un billet. Son ami officier commence à rire de la situation et l’officier bien dodu nous
laisse finalement reprendre nos visas déçu de ne pas avoir pu nous arnaquer. Et
oui, après 7 mois en Asie on ne nous arnaque pas si facilement ! Ce passage de frontière restera mémorable!
Nous sommes aujourd’hui à
Savanaketh et au Laos c’est « Songkran » le nouvel an Bouddhiste. C’est
la fête la plus importante de l’année et la tradition est d’asperger tout être
vivant à portée de fusil à eau, seau ou tuyau d’arrosage. Alors depuis deux jours
nous sommes arrosés à chaque traversé de villages et de villes. Les appareils
électriques sont rangés et il faut dire qu’un petit arrosage fait toujours du
bien sous cette chaleur.
Demain nous reprenons la route
vers Pakxé puis les 4000 îles.
A bientôt
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